Critiques Express: Trois pour le prix d'une

Publié le par Karibou

Dans l'optique d'attirer un maximum de visiteurs, j'ai décidé de modifier les affiches de film dont je vais parler pour qu'elles correspondent au chef-d'oeuvre du moment.

 

 

 

Unswanable

 

 

My man! s'écrit le spectateur. Denzel Washington joue encore dans un film. Denzel joue dans tous les films du monde. Par exemple, c'est lui qui conduit la locomotive dans le film des Frères Lumière. Olala quelle transition, puisque Denzel (ca ferait un chouette film Denzel & Gretel), dans ce métrage, conduit encore un train. Car UN TRAIN FOU SANS PILOTE MENACE D'EXPLOSER.

Oui, j'étais assez circonspect en voyant le trailer et le pitch (qui est inspiré de faits réels... VÉRIFIEZ TOUJOURS QU'IL Y AIT UN CONDUCTEUR QUAND VOUS MONTEZ DANS UN TER... Ou alors non et peut-être dans 10 ans Shia Leboeuf jouera votre rôle) qui me faisaient penser à Piège à Grande Vitesse avec Steven Seagal mais finalement on retrouve notre bon Tony Scott aux commandes qui nous gratifie encore d'un sympatoche téléfilm.

Mais j'ai bien aimé quand même. J'ai l'impression que Tony a du mal avec le juste milieu ces dernières années. Soit on a droit à des expérimentations graphiques (Man on Fire, Domino), soit c'est un truc assez planplan niveau réalisation (L'attaque du métro 123).

Alors pourquoi j'ai bien aimé? Et bien parce que derrière ce coté tranquillou, Scott continue sa radiographie de l'Amérique contemporaine. Après Déjà-vu sur l'ouragan Katrina et L'attaque du métro 123 et la crise financière, on à droit à la situation des chemins de fer Américains. Tout ça emballé AVEC UN TRAIN SANS CONDUCTEUR. Grisant. Mais ca l'est finalement. La tension monte peu à peu avec comme fond de personnages deux mecs qui ne s'aiment pas mais qui apprennent à se respecter (Aaah l'intimité qui se crée dans une cabine de pilotage). Niveau thématique ca parlera peut-être moins que les deux précédents car limité aux USA, mais ca reste agréable à comprendre pour peu qu'on cherche à coté.

Ceci dit, Chris Pine n'aura jamais d'Oscar, il ne tremble pas assez de la lèvre inférieure.

 

 

 

The-swans-Speech

 

 

Encore une histoire vraie! ATTENTION LE ROI EST DANS UN TRAIN SANS CONDUCTEUR!

Sinon c'est incroyable car ce film était un peu le concurrent numéro 1 pour Black Swan et il est l'opposé de celui-ci: Tout en subtilité et retenu. Firth n'en fait pas un iota de trop dans le rôle du bègue et le reste du casting avance à pas feutrés. Même l'iconoclaste personnage joué par Rush sait garder l'équilibre entre une certaine sensibilité et son extravagance.

Une scène me parle tout particulièrement, c'est celle ou Firth regarde un discours d'Hitler et ne dit que: Je ne comprends pas ce qu'il dit mais il le dit bien. Tout une dualité mise en avant sur un simple dialogue et une simple scène. Ca ne servira pas plus, juste un fond quasi-transparent, une envie de se dépasser. Y'a de la subtilité là-dedans.

Ceci dit, Colin Firth a gagné son Oscar car il a passé 1an dans un centre d'orthophonie.

 

 

 

True-swan

 

 

Et voilà, encore une histoire vra... Ah non. Je suis déçu. Mais on va dire que c'est tiré de faits réels quand même: Un bègue essaye d'arrêter un cheval QUI N'A PAS DE COWBOY DESSUS.

Le nouveau Coen s'avère très sympathique mais plutôt transparent dans leur filmographie. Bon, une histoire de vengeance c'est toujours bon à prendre. Enfin, presque toujours. En fait, plus qu'une histoire de vengeance, c'est surtout le parcours initiatique d'une jeune fille. Une jeune fille qui se façonne une nouvelle figure paternelle à travers un Jeff Bridges qui en est tout le contraire. Tout les sépare sauf ce Grit (cran en Vf) qui les réunis et qui se restitue à l'écran de bien belle façon. C'est assez marrant d'observer que les Coen avec No Country for Old Swan qui se passe de nos jours, reprenait les codes du Western et qu'avec True Grit, ils s'approprient certains codes des films d'aujourd'hui. On sent qu'ils aiment jouer avec les mélanges (O'Brother en est un parfait exemple. L'Odyssée d'Ulysse dans les années 30) et former des histoires viscérales pour chaque états d'Amérique. Malheureusement ca reste oubliable.

Ceci dit, Matt Damon ne pratique pas d'entrechats dans le film.

Publié dans Critiques

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